Comment évaluer la robustesse d’une solution de chiffrement ?
Culture tech.
Les critères de sélection
Pour évaluer la robustesse d’un système de chiffrement, il est essentiel d’examiner plusieurs aspects techniques de la solution elle-même, ainsi que son intégration pour éviter les erreurs d’implémentation. Il est également important de combler les failles de vulnérabilité qui pourraient compromettre la sécurité du dispositif.
Comment choisir une solution de chiffrement ?
Il existe une multitude de solutions de chiffrement sur le marché. Au-delà de la distinction classique entre chiffrement symétrique, asymétrique ou hybride, certaines solutions logicielles sont propriétaires tandis que d’autres sont proposées en open source.
Ces dernières n’offrent pas les mêmes garanties et ont un périmètre fonctionnel restreint.
Le facteur le plus discriminant reste toutefois la présence ou non de certifications, gage de fiabilité incontournable pour les usages critiques. Il existe des certifications nationales délivrées par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et des certifications internationales portées par l’ISC ou l’ISACA.
La menace quantique redéfinit également le marché du chiffrement. Il est important de s’assurer que l’éditeur retenu pour implémenter sa stratégie de chiffrement :
- a anticipé ce changement majeur,
- et prévoit d’intégrer le chiffrement post-quantique dans ses produits.
Quels critères d’évaluation pour une solution de chiffrement ?
La confidentialité.
Le chiffrement doit protéger les données contre les accès non autorisés, garantissant que seule la personne possédant la clé appropriée puisse déchiffrer et accéder aux informations.
L’intégrité.
Le chiffrement doit garantir que les données n’ont pas été modifiées ou altérées de manière non autorisée pendant leur stockage ou leur transmission.
La sécurité.
La solution de chiffrement doit être résistante face aux attaques connues, comme les attaques par force brute. Des algorithmes reconnus pour leur résistance aux attaques, tels que l’AES-256 (Advanced Encryption Standard), sont souvent privilégiés.
La gestion des clés.
La gestion des clés inclut la génération, la distribution, le stockage, la rotation et la révocation des clés de chiffrement. Une solution de chiffrement doit avoir un mécanisme robuste pour gérer ces clés de manière centralisée et sécurisée.
La qualité du certificat.
Il convient de vérifier notamment sa période de validité et sa correspondance du nom de domaine.
Les examens des protocoles et des librairies.
Il s’agit de s’assurer que les protocoles proposés par le serveur et les solutions de chiffrement ne contiennent pas de faiblesses connues ou des erreurs d’implémentation. De même, les librairies cryptographiques peuvent comporter des vulnérabilités.
La conformité réglementaire.
La solution doit répondre aux exigences légales et réglementaires en matière de protection des données, comme le RGPD en Europe, et être conforme aux normes de sécurité recommandées par l’ANSSI.
La résilience aux attaques.
La solution doit être capable de résister à divers types d’attaques, telles que les attaques man-in-the-middle, par déni de service (DDoS), ou celles sur les mécanismes de gestion des clés.
L’auditabilité.
Le système de chiffrement doit permettre un suivi détaillé des opérations de chiffrement et déchiffrement. Les logs d’audit doivent être disponibles pour détecter des anomalies et effectuer des investigations en cas d’incident de sécurité.
Le recours à un audit externe.
Il est conseillé de faire appel à des experts en cybersécurité pour réaliser un audit externe de la solution de chiffrement et proposer des contre-mesures en cas de vulnérabilités avérées
Faire le choix d’une solution certifiée
La certification constitue une attestation formelle délivrée par un organisme indépendant, comme l’ANSSI en France, garantissant qu’une solution de chiffrement répond pleinement aux exigences de sécurité prédéfinies.
Le processus de certification, qui dure en général de 12 à 24 mois, comprend un audit complet des mesures de sécurité et des tests de résistance. Délivrée pour une durée de 5 ans, une certification donne lieu, entretemps, à des vérifications régulières.
La certification offre un gage de confiance aux entreprises qui souhaitent se doter d’une solution de chiffrement. Un organisme indépendant leur garantit que le logiciel de chiffrement répond à un cahier des charges ou à des spécifications techniques précises. Dans le contexte réglementaire actuel, et notamment avec la mise en œuvre de la directive NIS2, qui étend son champ d’application à plus de 15 000 entités et à toute leur chaîne d’approvisionnement, la certification va jouer un rôle déterminant.
La certification, la priorité de la stratégie de PRIM’X
PRIM’X a fait de la certification une priorité de sa stratégie d’éditeur. Nombreuses de ses solutions sont certifiées, dans la dernière version du certificat, afin d’être en permanence à l’état de l’art dans le domaine du chiffrement.
PRIM’X a reçu de l’ANSSI la Qualification pour l’Etat Français qui permet de traiter des informations classées « Diffusion Restreinte » et le Visa de sécurité qui démontre la capacité d’une solution de chiffrement à protéger des informations.
Au niveau international, PRIM’X a obtenu la certification Critères Communs EAL3+, qui garantit un haut niveau de sécurité, ainsi que l’agrément de la protection des informations de l’Union européenne et de l’OTAN. En plus de ces certifications, ses solutions passent des contre-évaluations nationales, transnationales, ou spécifiques à un marché donné.
L’évaluation d’une solution de chiffrement robuste repose sur des critères techniques rigoureux incluant la confidentialité, l’intégrité, la sécurité algorithmique et une gestion efficace des clés. Les certifications délivrées par des organismes indépendants constituent un gage de fiabilité. Face à l’émergence de la menace quantique, il est essentiel de sélectionner des éditeurs anticipant ces évolutions, à l’image de PRIM’X qui place la certification au cœur de sa stratégie, garantissant ainsi des solutions à l’état de l’art en matière de protection des données.